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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 23:47

Compétences, capacités, attitudes

 

 

L’organisation du socle commun de connaissances et de compétences met en évidence l’importance de la maîtrise de la langue, premier pilier de cet ensemble de sept compétences transversales et ce dans toutes les disciplines et particulièrement  en français. Les connaissances acquises au fil des années de l’école élémentaire et du collège en orthographe, grammaire et vocabulaire sont exercées dans des activités de plus en plus complexes qui relèvent de capacités régulièrement développées de la fin du cycle 2 à la fin de la scolarité obligatoire. 

Une lecture croisée des nouveaux programmes de français pour le collège et des grilles de référence du pilier 1 du socle commun permet de mieux appréhender les étapes de l’apprentissage. Elle permet a aussi d’identifier les enjeux de l’étude de la langue, les séances spécifiques qu’il convient de consacrer et le développement des capacités de lecture, d’écriture et d’oral ; cette articulation donnant sa cohérence au cours de français. Le préambule du programme de français pour le collège met en évidence cette articulation : « Enseigner la grammaire, c’est conduire les élèves à comprendre les mécanismes de la langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les identifier et à les analyser, afin de les amener à réutiliser ces connaissances pour mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les textes lus ».

Ces grilles présentent un état des connaissances et capacités attendues à la fin de chaque cycle, avec des indications d’activités et d’évaluation, les grilles de référence, dans leur croisement avec le programme disciplinaire en grammaire Elles permettent de ménager une meilleure progressivité dans les apprentissages, de consolider les acquis des élèves en difficulté en se référant par exemple au cycle antérieur, d’élaborer des situations d’évaluation efficaces puisque les connaissances et les capacités qu’il s’agit d’évaluer s’exercent dans des activités où elles prennent sens pour les élèves eux-mêmes, dans la discipline mais aussi dans d’autres disciplines.

 

L’organisation des grilles de référence du premier pilier du socle met en évidence cette articulation entre connaissances et capacités, certains items renvoient explicitement aux acquisitions grammaticales. Deux items attirent particulièrement l’attention, pour LIRE, « Utiliser ses connaissances sur la langue pour comprendre un texte », pour ECRIRE «  Rédiger un texte bref écrit dans une langue correcte (organisation des phrases, orthographe, conjugaison des verbes) », elles nous serviront d’exemple ici.

La comparaison des grilles élaborées pour chacun des paliers du socle propose une progression qui obéit à trois critères principaux, le passage d’une démarche intuitive à une démarche analytique, une progression dans le nombre, la nature et la précision des connaissances grammaticales mobilisées,  l’articulation entre grammaire et genres de textes en lecture comme en écriture.

 

LIRE : « Utiliser ses connaissances sur la langue pour comprendre un texte »

 

 

Utiliser les indications sémantiques données par les déterminants (connu/inconnu)

 

 

 

 

 

S’appuyer sur la ponctuation et les structures syntaxiques fondamentales des phrases pour comprendre les textes.

 

 

 

 

 

 

S’appuyer sur les différentes formes de reprises nominales pour comprendre la cohérence d’un texte.

 

 

En lecture à haute voix, retrouver la prosodie de la phrase en s’appuyant sur la ponctuation

Se servir des signes de ponctuation comme appui pour la compréhension en lecture :

- repérer les unités syntaxiques

- dans la narration, délimiter les paroles rapportées,

- marquer la valeur exclamative ou interrogative d’une phrase

 

Comprendre à partir d’indices

multiples (temps verbaux, connecteurs spatio-temporels, reprises nominales)

un récit complexe : chronologie,

relations entre les personnages.

 

 

 

Dans un texte informatif ou d’opinion, interpréter la valeur des modes employés (indicatif, conditionnel)

 

S’appuyer sur les connecteurs logiques usuels pour comprendre un texte argumentatif simple

Au cours d’une lecture, dans un paragraphe de quelques lignes, repérer les différentes façons dont sont désignés les personnages.

En lecture, trouver à quel terme du texte renvoient les substituts nominaux et pronominaux

 

S’appuyer sur la nature des mots, leur fonction et la conjugaison des verbes pour comprendre une phrase

S’appuyer sur les connecteurs spatio-temporels pour comprendre la cohérence d’un texte

En prenant appui sur le temps des verbes, identifier les différentes époques dans un texte

(présent, passé, futur)

S’appuyer sur les temps des verbes pour repérer la chronologie d’un texte simple

 

Prendre appui sur les connecteurs pour comprendre les enchaînements d’un texte

 

Cette présentation tabulaire ne saurait se substituer à la présentation détaillée du programme des connaissances grammaticales de chaque cycle mais elle met en évidence quelques notions essentielles, une progression dans les démarches d’apprentissage conjointes de la lecture et de la langue, la continuité et la complexification progressive des connaissances et des capacités. La présentation des capacités attendues à chaque palier permet de concevoir des situations d’évaluation variées et progressives et différenciées à partir d’un même support.

 

La même cohérence apparaît pour la rubrique ECRIRE, à travers plusieurs capacités, depuis « écrire lisiblement et correctement un texte sous la dictée », «  rédiger un texte bref écrit dans une langue correcte (organisation des phrases, orthographe, conjugaison des verbes », à « rédiger un texte cohérent d’au moins trois paragraphes adapté à son destinataire et à l’effet recherché (récit, compte rendu, lettre, description, explication, argumentation » ou même « résumer un texte ».

Le pilier 5 consacré à la culture humaniste met également en évidence pour les lettres des activités de lecture et d’écriture qui engagent les connaissances grammaticales et la capacité à les mettre en œuvre. L’item «  produire un texte dans la continuité des œuvres lues » servira d’exemple. Cette capacité apparaît à partir de la fin du cycle 3.

 

ECRIRE : « Rédiger un texte cohérent d’au moins trois paragraphes adapté à son destinataire et à l’effet recherché »

 

Rédiger un texte bref dont les phrases après révision sont grammaticalement acceptables  et qui respecte la ponctuation, les règles orthographiques, lexicales et de présentation.

 

Dans des activités différentes, proposer une réponse écrite, explicite et énoncée d’une façon syntaxiquement cohérente.

Dans un texte personnel, repérer et corriger les erreurs orthographiques en se référant aux règles connues d’orthographe et de grammaire

 

Utiliser en production, la majuscule et le point, le point comme élément organisateur du §, le point d’interrogation et le point d’exclamation.

Mettre en évidence l’organisation de son texte par la mise en page, la ponctuation

Rédiger :

-          un compte rendu d’expérience

-          une courte lettre

Ecrire un récit cohérent en respectant la chronologie

 

 

 

Rédiger une courte explication (§)

Produire un texte organisé, ½ pages qui utilise de façon cohérente les substituts du nom, les connecteurs spatio-temporels et les temps verbaux.
Ecrire un récit organisé en § comportant une description et un dialogue

Ecrire la suite d’un texte en respectant la cohérence et le système des temps

Ecrire une lettre à un destinataire

Ecrire un texte comportant des parles rapportées directement ou indirectement.

Produire un récit organisé d’environ 2 pages

 

 

Culture Humaniste «  produire un texte dans la continuité des œuvres lues »

Fin Cycle 3

Fin cycle d’adaptation

Fin cycle central

Fin scolarité obligatoire

En s’appuyant sur un texte lu, écrire un texte en tenant compte de certaines de ses caractéristiques identifiées au cours de la lecture : personnage ou scénario typique, manière de raconter…

Produire un texte mettant en scène par exemple  un héros connu ou reprenant les éléments d’un mythe

Produire un texte intégrant les contraintes d’un genre

(narration, description, dialogue dans le récit ; dialogue théâtral ; lettre d’un même auteur à des destinataires différents)

Produire un texte utilisant le façon raisonnée certains des procédés littéraires analysés dans les textes ou les œuvres étudiés.

Au cours de la lecture d’une nouvelle œuvre, des activités d’écriture (15 à 20 lignes) sont proposées pour faciliter la compréhension.
Les évaluations sont régulières et ne sont pratiquées que si un type d’exercice a été abordé plusieurs fois :

Ecrire une suite ou une fin de chapitre, ce qui s’est passé avant, un épisode supplémentaire ;

Faire parler un personnage ;

Faire vivre un personnage dans un autre monde à notre époque ;

Faire dialoguer un personnage avec un autre personnage de récit connu…

On attendra la rédaction fréquente de textes construits et cohérents d’une demi page environ.

L’élève devra rédiger fréquemment des textes construits et cohérents d’une à deux pages

L’élève devra rédiger fréquemment des textes construits et cohérents, d’une à deux pages, en utilisant des procédés  liés à une époque, un auteur, un courant littéraire, un genre

 

Ce dernier tableau présente les activités qui permettent de mettre en œuvre les connaissances et capacités attendues à chaque palier du socle et les indications données pour l’évaluation, dernière colonne des grilles de référence. Cette dernière rubrique met bien en évidence l’articulation entre les différentes composantes du cours de français, on peut écrire pour lire, lire pour écrire et dans tous les cas les connaissances grammaticales sont réinvesties. Pour le collège, l’écriture apparaît bien ici comme une situation privilégiée de réinvestissement et d’évaluation des connaissances grammaticales. Si la fréquence des travaux d’écriture est particulièrement soulignée, c’est parce qu’ils constituent un espace d’apprentissage, de réinvestissement et d’évaluation des savoirs grammaticaux. L’articulation entre connaissances et capacités, étude de la langue et littérature est particulièrement soulignée ici. En effet l’apprentissage de la grammaire est associé aux « contraintes » des genres d’écrits, les formes de récit, le théâtre, la lettre par exemple. En classe de Troisième, les liens entre grammaire et littérature sont encore plus marqués puisqu’il s’agit d’associer grammaire, genres et histoire littéraire. Les indications pour l’évaluation insistent particulièrement sur la construction et la cohérence des textes produits par les élèves. Les tableaux précédents, la progression proposée pour la grammaire par les nouveaux programmes de français mettent en évidence les notions dont l’apprentissage et la pratique en lecture et en écriture permettent d’organiser les textes et d’assurer leur cohérence. La grammaire de textes et la grammaire de l’énonciation trouvent ici toute leur place.  

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